La Libre circulation et les mouvements migratoires sont une chance pour la paix et l’amitié entre les peuples n’ont rien à voir avec les extrémismes
En visite officielle en France, le chef du gouvernement tunisien, M.Hichem Mechichi, a accordé une interview à la chaîne France 24 dans laquelle il a tenu des propos inacceptables concernant les tunisien(ne)s en situation irrégulière en France, des propos dignes de ceux habituellement utilisés par l’extrême-droite française.En effet affirmer comme le fait H. Mechichi que « qui dit immigration clandestine dit aussi terrorisme » ou que « les personnes se trouvant sur le territoire français d’une manière illégale ou qui constitueraient une menace pour nos amis ont vocation à rentrer chez eux… » est non seulement un amalgame dangereux mais également un signe qui en dit long sur le degré d’alignement de l’exécutif tunisien sur la politique de fermeture et d’expulsion prônée par le gouvernement français.Les tunisien(ne)s à l’étranger et les associations condamnent avec la plus grande fermeté les propos indignes du chef du gouvernement tunisien et rappellent que si des dizaines de milliers de jeunes tunisien(ne)s choisissent, souvent au péril de leur vie, de fuir le pays pour trouver un peu d’espoir d’une vie meilleure ailleurs, c’est d’abord en raison de l’échec des politiques économiques et sociales des gouvernements tunisiens successifs, dont le sien.
Les tunisien(ne)s et leurs associations à l’étranger, qui n’ont eu de cesse de condamner le terrorisme, n’acceptent pas l’amalgame dangereux du chef du gouvernement tunisien et exigent qu’il s’explique publiquement sur ses propos indignes.Les tunisien(ne)s et leurs associations à l’étranger demandent à la société civile et les forces démocratiques en Tunisie de condamner les déclarations du chef du gouvernement tunisien et de créer les conditions d’un véritable débat national sur la question migratoire et d’adopter une stratégie migratoire nationale conformes aux droits de l’homme et à l’intérêt des Tunisiens. Le désir massif des jeunes à vouloir quitter la Tunisie se heurte à la fermeture des frontières et au diktat des pays de l’Union Européenne qui cherchent à imposer l’externalisation des frontières et à favoriser le retour massif des immigrés.
Un débat national doit être engagé pour prendre à bras le corps la question du retour en Tunisie ceux qui sont suspectés de connivence avec le terrorisme en Europe et ses conséquences sur la sécurité nationale de La TUNISIE. Il est de même indispensable que des réponses appropriées soient enfin trouvées à l’aspiration incompressible d’un grand nombre de compétences tunisiennes (y compris les jeunes diplômés) à l’émigration. Non à l’amalgame et aux discours simplistes
Non à l’alignement sur les politiques de fermeture et d’exclusion de l’UE
Paris le 16 Décembre 2020