Le Dr Tawhida Ben Cheikh ( première femme médecin en Tunisie) n’est plus
Cette photo représente un groupe d’étudiants tunisiens, membres de l’AEMNA (association des étudiants musulmans nord-africains), à Paris, en 1930, prise à l’occasion de la visite que leur a rendue M. Mohamed Ali Annabi. On reconnaît Tawhida Ben Cheikh assise au milieu à côté du Dr Salem Esch-Chadely (président fondateur de l’AEMNA, premier psychiatre tunisien) |
« Le Quotidien » : La doyenne des médecins tunisiens et première femme médecin dans le monde arabe, Dr Tawhida Ben Cheikh, est décédée lundi à l’âge de 101 ans. Ses obsèques auront lieu cet après-midi.Née à Tunis, le 2 janvier 1909, d’une famille aisée originaire de Ras Jbel (Bizerte), elle est la première bachelière en Tunisie (1928), puis diplômée de la Faculté de médecine de Paris en 1936. Plus tard, elle se spécialise en gynécologie et contribue au lancement du planning familial en Tunisie, par le biais du service qu’elle crée à l’hôpital Charles Nicolle, en 1963, puis de la clinique Montfleury, première clinique fondée par l’Association tunisienne du planning familial, en 1970. Entre 1955 et 1964, elle devient directrice du service maternité à l’hôpital Charles Nicolle. Par la suite, elle préside le même service à l’hôpital Aziza Othmana et ce, jusqu’à sa retraite en 1977. http://www.lequotidien-tn.com/akhbar/indexakhbar.asp?idsousrubrique=46 |
« Leader.com » : Doyenne des médecins tunisiens et première femme médecin du monde arabe, le Dr Tawhida Ben Cheikh fête ce vendredi 2 janvier 2009 son centenaire. Née le 2 janvier 1909 à Tunis, d’une famille aisée originaire de Ras Jbel (Bizerte), son oncle maternel n’était autre que feu Tahar Ben Ammar, qui avait conduit en 1956 les négociations pour l’indépendance de la Tunisie et en avait signé, le 20 mars 1956, le protocole d’accord avec la France), elle fut parmi les toutes premières élèves du Lycée de Russie, ex-Armand Fallières (1918-1922). Elle est, d’ailleurs, membre fondateur et présidente d’honneur de l’Association des anciens de la Rue de Russie. Première bachelière tunisienne (1928), elle part à Paris, en compagnie de Lydia Burnet, l’épouse du Dr Burnet, chercheur et médecin français puis Directeur de l’Institut Pasteur de Tunis.
Elle commence par s’inscrire à l’université de Paris et obtient après 3 ans le diplôme physique, chimie et biologie (P.C.B), ce qui lui permit d’accéder à la Faculté de médecine de Paris et décrocha son doctorat en 1936. Il a fallu attendre les années 50 pour qu’une autre femme tunisienne, Hassiba Ghileb, devienne la deuxième femme médecin tunisienne.
Rentrée à Tunis, elle s’installe en cabinet privé (42, rue Bab Mnara), car les services hospitaliers contrôlés alors par les autorités françaises, ne favorisaient guère son admission. Après la médecine générale, elle s’oriente vers la gynécologie. Par la suite, elle contribue à mettre en place le planning familial tunisien par le biais du service qu’elle crée à l’hôpital Charles-Nicolle en 1963 puis de la clinique Montfleury, première clinique fondée par l’association tunisienne pour le planning familial en 1970.
Entre 1955 et 1964 elle devient directrice du service maternité à l’hôpital Charles Nicolle. elle présidera le même service à l’hôpital Aziza Othmana et ce, jusqu’à sa retraite en 1977.
Parallèlement à l’exercice de la médecine, elle a dédié sa vie à l’action militante en faveur de son pays. C’est ainsi qu’elle a été chargée en 1937 de la direction de la première revue féminine tunisienne, éditée en langue française « Leila » parue en Tunisie dès 1936. Elle fit partie également de plusieurs associations. Elle fut, notamment, vice président du croissant rouge tunisien et membre de l’union des femmes musulmanes tunisiennes.
Joyeux Anniversaire, Doyenne, et que votre parcours et votre œuvre servent d’exemple aux nouvelles générations.
http://www.leaders.com.tn/article/dr-tawhida-ben-cheikh-bon-siecle-doyenne
Voir aussi:
Tawhida Ben Cheikh, le militantisme dans la médecine
Les tunisiens de l’AEMNA en 1930